« Nos patrouilleurs ont fait feu à deux reprises à la mitrailleuse sur les bateaux de pêche, à la suite de quoi ces bateaux nord-coréens ont regagné leur territoire », a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministère.
Un haut gradé de l’armée sud-coréenne cité plus tôt vendredi par l’agence Yonhap avait mis en garde Pyongyang contre des incursions illégales répétées de ses pêcheurs.
« Si les navires nord-coréens franchissent régulièrement (la frontière), l’armée (sud-coréenne) répondra promptement et fermement, sans hésitation », avait-il averti.
L’incident est le dernier en date d’une série d’incursions de navires de pêche nord-coréens dans les eaux sud-coréennes.
Séoul avait dépêché plusieurs navires de guerre le 12 septembre pour repousser une flotte de sept navires, près de l’île Yeonpyeong, théâtre par le passé de dramatiques confrontations intercoréennes.
Le 23 novembre 2010, les forces de Pyongyang avait tiré 170 obus ou roquettes sur cette île, faisant quatre morts, deux militaires et deux civils, et occasionnant d’important dégâts matériels.
Cette attaque était la première contre une zone peuplée de civils depuis la guerre de Corée (1950-53).
Critiquée pour sa passivité, l’armée sud-coréenne a nettement renforcé ses effectifs et son armement sur place et averti qu’elle répondrait énergiquement à toute agression.
Le bombardement de Yeonpyeong répondait, selon le Nord, à des manoeuvres militaires du Sud perçues comme une provocation.
Il avait été précédé par le naufrage d’une corvette torpillée, selon Séoul, par un sous-marin de poche nord-coréen le 26 mars 2010, causant la mort de 46 marins. Pyongyang a toujours démenti en être à l’origine.
La frontière maritime intercoréenne tracée après la guerre – et que Pyongyang ne reconnaît, affirmant qu’elle a été unilatéralement fixée par les forces des Nations unies dirigées par les Etats-Unis – a été le prétexte de confrontations meurtrières entre les Marines des deux pays, en 1999, 2002 et 2009.
La Corée du Sud capitaliste et la Corée du Nord communiste restent techniquement en guerre depuis 1953, n’ayant jamais confirmé l’armistice par un traité de paix.