Auditionnée par la commission Défense du Sénat, Florence Parly a fait état de « 1.771 cas confirmés au sein du ministère des Armées », selon un bilan datant du 11 mai, y compris les membres d’équipage du bâtiment amiral, désormais tous guéris à l’exception d’un d’entre eux qui est encore hospitalisé.
« Nous estimons les cas probables autour de 5.400, selon le dernier état statistique dont nous disposons », a-t-elle ajouté.
Le dernier bilan fourni le 23 avril par la directrice centrale du service de santé des armées (SSA), la médecin général Maryline Gygax Généro, faisait état de 1.500 cas confirmés dans les armées.
Florence Parly n’a toutefois pas fourni de chiffres précis concernant le nombre de cas parmi les personnels déployés en opérations extérieures (Opex).
Le 24 avril, le chef d’état-major, le général François Lecointre, avait évoqué à l’Assemblée nationale moins de 50 cas cumulés de contaminations parmi les soldats en Opex, dont « quelques cas » seulement chez les 5.100 de l’opération antijihadiste Barkhane au Sahel.
La ministre des Armées a précisé mardi que les militaires seraient désormais testés avant leur projection à l’étranger. « Nous veillerons, en complément des quatorzaines et en tenant compte des règles imposées par les pays de destination, à ce que l’autorité médicale utilise les tests virologiques, ainsi que, lorsqu’ils seront au point, les tests sérologiques », a-t-elle promis. A leur retour, les militaires seront par ailleurs mis en quatorzaine.
« Je me félicite que le dépistage systématique des forces combattantes soit enfin décidé! Il en va de l’efficacité opérationnelle mais aussi de la crédibilité politique de nos opérations », a réagi le président de la commission Défense du Sénat, Christian Cambon, dans un communiqué.