Dès lundi, les citoyens pourront se déplacer dans toute la Grèce continentale, et se rendre en Crète en bateau ou sur l’île d’Eubée accessible par la route, a annoncé le secrétaire général à la Protection civile, Nikos Hardalias. Jusqu’ici les déplacements étaient limités à la région de résidence.
Pour les transports maritimes, les passagers devront remplir un questionnaire sur leur état de santé, porter un masque en tissu une fois leur température prise avant l’embarquement, et respecter les distances réglementaires sur des bateaux remplis à 50%.
Les mêmes règles s’imposeront quand les liaisons entre l’Italie et la Grèce seront rétablies ainsi que vers toutes les autres îles grecques. Aucune date n’a été pour l’heure précisée.
Pour les transports aériens, le port du masque sera aussi rendu obligatoire. Le gouvernement a annoncé la reprise progressive des vols intérieurs à partir du 18 mai, tandis que certaines compagnies aériennes ont déjà annoncé la reprise de vols au sein de l’Union européenne.
Air France a ainsi annoncé la reprise progressive de vols entre Athènes et Paris à partir du 23 mai.
La compagnie grecque Aegean a programmé des vols à partir de fin mai pour Munich, Zurich, Francfort (Allemagne), Genève (Suisse) et Bruxelles.
Enfin le gouvernement a par ailleurs prolongé jusqu’au 31 mai la suspension des vols hors de l’Union européenne, mais aussi avec l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. La situation sera réexaminée à cette échéance.
La Grèce, qui a pris des mesures strictes très tôt contre le nouveau coronavirus, a été moins touchée que ses partenaires européens, avec 160 morts à ce jour, et espère pouvoir sauver la saison touristique.
Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a promis jeudi de « trouver un moyen de faire revenir les gens en toute sécurité », estimant le retour des touristes « à partir de fin juillet ».
L’industrie du tourisme, qui compte pour 12% du produit intérieur brut (PIB) de la Grèce, risque de subir des pertes énormes en raison de la pandémie, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI).
Le confinement général imposé le 23 mars pour endiguer la pandémie va entraîner un recul du PIB de 10% en 2020, avant une reprise de 5,5% en 2021, selon le FMI.
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