Les manifestants étaient environ 200 selon la préfecture, plus de 380 selon les organisateurs.
Ils fustigent dans ce projet de serre au dôme de 20.000 m2, prévue pour abriter papillons, colibris, poissons, reptiles et arbres exotiques, une absurdité visant à susciter l’émerveillement avec une biodiversité exotique au lieu de protéger celle de la Côte d’Opale.
Tropicalia est « un projet anachronique par les temps qui courent », a souligné auprès de l’AFP Hélène Roche, porte-parole du collectif Non à Tropicalia, estimant qu’il pose problème tant pour la condition animale que pour l’artificialisation des terres et la consultation démocratique des riverains.
L’association Gdeam62 (Groupement de Défense de l’Environnement de Montreuil et du Pas-de-Calais) a déposé un recours contre le permis de construire en mars 2020 mais Tropicalia n’a pas encore répondu et aucune date d’audience n’est fixée à ce stade, a indiqué Mme Roche.
Ses promoteurs, qui la présentent comme la plus grande serre tropicale au monde, ont obtenu fin 2019 un permis de construire sur un ancien terrain agricole transformé en « zone d’aménagement concerté », entre les communes de Verton et Rang-du-Fliers.
Estimé à 73 millions d’euros, le projet est en partie subventionné par la région, à hauteur de 2 millions d’euros.
La liste menée par Karima Delli en a fait « un emblème des grands projets inutiles, du capitalisme vert et d’une vision à court terme pour l’attractivité et l’emploi précaire ».
« On ne peut pas faire autre chose avec 73 millions d’euros et 9 hectares de terres ? Ce projet ne passera pas si je suis présidente », a assuré il y a quelques jours la candidate à l’AFP.
Les opposants au projet avaient déjà manifesté en décembre et en février.