Les ressources halieutiques des océans sont surexploitées tandis que la pêche en haute mer, au delà de 200 milles nautiques, n’est soumise à aucune réglementation.
La commission mondiale sur les océans (« global ocean commission » en anglais) débutera ses travaux en mars 2013 au Cap (Afrique du Sud) et publiera des recommandations début 2014, avant le début des discussions à l’ONU sur la protection de la biodiversité des océans, indique-t-elle dans un communiqué.
Feront notamment partie de cette instance l’ex-ministre des Affaires étrangères britannique David Miliband, l’ex-président du Costa-Rica José Manuel Figueres, l’ancien Premier ministre du Canada Paul Martin, l’ex-ministre de l’Environnement espagnol Cristina Narbona, Ratan Tata ex-dirigeant du conglomérat indien Tata, ou encore l’ancien ministre des Finances de l’Indonésie Mulyani Indrawati.
« Le monde a un besoin urgent de trouver de meilleurs moyens pour gérer les océans, de stopper la surexploitation de ses ressources précieuses et d’assurer la protection des générations actuelles et futures », estime José Manuel Figueres dans le communiqué.
David Miliband a lui aussi appelé à une nouvelle gouvernance pour la gestion des océans, allant au-delà de la convention de l’ONU sur le droit de la mer (Unclos en anglais), un texte de 1982 qui ne réglemente pas la pêche en haute mer.
« L’océan fournit de la nourriture à des milliards de personnes et génère de la richesse économique, de l’emploi et du commerce », a commenté l’ex-ministre britannique pour qui « une gouvernance adaptée produira à la fois des gains écologiques et économiques ».
La Commission rappelle que plus du tiers des stocks mondiaux de poissons sont surexploités alors que les océans sont aussi affectés par la pollution et le réchauffement climatique, notamment via l’acidification due à l’absorption du CO2 de l’atmosphère.
La Commission mondiale sur les océans est soutenue par les fondations Pew Charitable Trusts, Adessium et Oceans 5.