Début de la grève à la compagnie maritime SNCM

Huit bateaux de la compagnie étaient à quai tout comme trois autres de la CMM dans les ports de Marseille, Toulon, Bastia, Ajaccio notamment.

Seul le Daniel Casanova était en mer et terminera dans l’après midi sa croisière de la Saint Sylvestre.

« Le mouvement est très suivi et nous allons réunir une assemblée générale dans la matinée à bord du Paglia Orba,à Marseille », a-t-on indiqué à la CGT (majoritaire). La direction a confirmé un « fort suivi de la grève » tout en rappelant que tous les passagers avaient été prévenus par SMS, mail ou téléphone.

L’éventuelle reconduction de la grève lancée pour une durée indéterminée sera votée jeudi matin. « C’est un combat majeur pour l’avenir de la compagnie. Il faut que le gouvernement apporte des réponses sinon il n’y aura pas de reprise du travail. Ca ne dépend que du gouvernement », a déclaré M. Frédéric Alpozzo (CGT)

Les syndicats de la SNCM -la CGT, le SAMMM (Syndicat autonome des marins de la marine marchande), la CFDT et pour l’encadrement, la CFE-CGC- n’ont en effet pas été convaincus par les promesses de Jean-Marc Ayrault dénonçant un « abandon » du plan de sauvetage de la compagnie maritime aux 2.600 salariés, en pleine tourmente.

Le Premier ministre a annoncé mardi, dans un courrier au député PS Patrick Mennucci, candidat à la mairie, 30 millions d’euros d’apport supplémentaire de l’Etat. En contrepartie, il exige toutefois « la mise en place dans des délais désormais rapides des mesures de redressement », soulignant que « cette solution devra être mise en lien avec l’actionnaire majoritaire », Veolia-Transdev.

La CGT Marins a immédiatement fustigé un « enfumage électoral ». Son représentant Frédéric Alpozzo a déploré qu’on demande aux salariés de fournir tous les efforts, « sans que l’Etat et les actionnaires respectent leurs engagements industriels ». Pour le délégué CFE-CGC Maurice Perrin, les déclarations de M. Ayrault « cachent en réalité l’abandon du plan tel qu’il a été voté par l’ensemble des actionnaires ». Ce programme devait permettre d’économiser 70 millions d’euros par an et d’atteindre la rentabilité en deux ans, via la suppression de 500 postes et le renouvellement des navires. C’est « un revirement important », « une remise en cause du projet industriel bâti par le management, partagé avec les salariés et soumis dernièrement au vote des marins », confirme une source proche du dossier.

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