Le premier des 78 conteneurs a été placé par une grue sur une sorte de chariot élévateur sur roues, qui l’a ensuite déplacé sur une structure métallique et l’a déposé sur le Cape Ray vers 07H00 GMT. Les deux navires étaient poupe contre poupe.
Le Cape Ray était à quai quand, au petit matin, l’Ark Futura a été escorté dans le port calabrais par une frégate de la Marine de guerre italienne.
Un hélicoptère de l’armée italienne surveillait l’espace aérien. L’Ark Futura est passé devant le Cape Ray avant d’accoster.
Des inspecteurs de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) sont montés à bord pour contrôler les quantités, les types et les emballages des armes. Ils ont donné leur dernier feu vert à l’opération.
Parti de Lattaquié (Syrie) le 23 juin, le bateau danois était arrivé peu avant à Gioia Tauro. L’opération de transbordement des conteneurs sur un bâtiment militaire américain, le Cape Ray, chargé de le détruire, devrait se terminer au bout de vingt heures.
Le Cape Ray dispose des équipements nécessaires pour détruire l’arsenal chimique en haute mer sans danger pour l’environnement.
A Gioia Tauro, les mesures de sécurité ont été renforcées. Toutes les routes d’accès au port ont été fermées à la circulation par les forces de l’ordre qui empêchent l’entrée de toute personne non autorisée dans le port lui-même.
« Ce n’est pas une opération de routine, c’est une opération militaire et la préoccupation est très grande », avait déploré mardi auprès de l’AFP-TV un syndicaliste du port, Domenico Macri.
Les pompiers ont été chargés de faire des relevés avec des appareils pour détecter d’éventuelles émanations toxiques et l’autorité de l’aviation civile a émis une interdiction de survol du 1er au 3 juillet dans un rayon de 1,1 km autour de Gioia Tauro.