Cette éolienne flottante à axe vertical, « grande comme l’Arche de la Défense », constitue « une véritable rupture technologique dans le secteur de l’éolien offshore, qui jusqu’à présent, se concentrait sur des turbines à axe horizontal », explique la société Nénuphar dans un communiqué.
Selon ses concepteurs, l’un des intérêts d’une éolienne à axe vertical est de réduire le coût de la structure grâce à un centre de gravité plus bas qui permet de réduire nettement la taille des flotteurs nécessaires.
Contrairement à l’éolien posé en mer (au fond des océans), déjà bien développé dans certains pays comme le Royaume-Uni ou le Danemark, l’éolien flottant « en est encore à l’expérimentation » en Europe, explique Philippe Gouverneur, administrateur de France Energie Eolienne (FEE), organisation qui rassemble les professionnels français.
Les éoliennes flottantes présentent l’avantage de pouvoir aller chercher le vent loin des côtes, limitant ainsi les conflits d’usage possibles avec les riverains ou les pêcheurs.
La PME Nénuphar, associée pour son projet avec la société Technip, en charge de la conception et de l’installation des flotteurs, et EDF Energies nouvelles, estime que « près de 300 éoliennes de ce type pourront être déployées » d’ici 2018 à 20 km des côtes de Fos-sur-mer.
Selon les données de l’Association européenne de l’énergie éolienne, l’EWEA, dix pays européens disposaient fin 2011 de champs éoliens en mer. Le Royaume-Uni est largement en tête, avec une capacité installée qui atteignait fin 2011 un peu plus de 2.000 mégawatts (pour 636 turbines sur 18 sites), soit plus de la moitié de l’ensemble du secteur éolien offshore européen.
En France, quatre premiers parcs éoliens en mer ont été attribués au printemps au large des côtes nord-ouest de la France mais les premières turbines en mer ne sont pas attendues avant plusieurs années.
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