Il s’agit du troisième déplacement outre-mer pour la Première ministre qui s’est rendue à La Réunion en mai et à Mayotte début décembre.
Elle s’entretiendra dimanche à son arrivée avec la maire de Cayenne Sandra Trochimara, puis rencontrera le président de la collectivité territoriale Gabriel Serville, avant de se rendre en hélicoptère dans le village de Maripasoula, dans la forêt amazonienne.
Mme Borne, qui sera accompagnée de la secrétaire d’Etat à la Jeunesse et au Service universel Prisca Thévenot, passera le réveillon auprès des forces armées qui luttent notamment contre les orpailleurs (chercheurs d’or) illégaux, sur la base opérationnelle avancée du 9e RIMa (régiment d’infanterie de marine) située à Maripasoula.
L’armée française a été endeuillée à deux reprises sur ce territoire cette année lors de missions de lutte contre l’orpaillage illégal.
La cheffe du gouvernement visitera d’ailleurs un site souvent touché à Dorlin, où opèrent notamment les forces du 9e RIMa.
Lundi, elle embarquera sur une pirogue pour visiter un poste de contrôle fluvial.
Avant de reprendre l’avion du retour pour la métropole, elle évoquera également la lutte contre le trafic de stupéfiants à l’aéroport de Cayenne. La Guyane est connue pour être une plaque tournante d’approvisionnement de la métropole en drogue, notamment en cocaïne.
C’est de Guyane que Mme Borne assistera aux voeux d’Emmanuel Macron du 31 décembre, alors que le chef de l’État a récemment promis « un nouveau cap » pour 2024, alimentant les spéculations autour d’un possible remaniement du gouvernement, voire d’un changement de Premier ministre.
Élisabeth Borne a expliqué avoir « le sentiment du devoir accompli » après l’adoption de la loi immigration votée par les députés Les Républicains (OR) et ceux du Rassemblement national (RN), qui provoque de vives critiques à gauche et a fracturé la majorité, un quart des députés Renaissance n’ayant pas voté ce texte.