Les 55 millions de pêcheurs traditionnels, soit plus de 90% des pêcheurs de la planète, assurent environ la moitié des captures de poisson mais leur impact sur la biodiversité est mal connu, faute de suivi de leur activité, observe la filiale de l’agence spatiale française, le CNES.
A quelques jours du sommet « Un océan » du 9 au 11 février à Brest, CLS annonce avoir lancé Nemo, une balise coûtant « quelques centaines de dollars » pour les équiper.
Il s’agit aussi bien de suivre les trajectoires des bateaux pour leur éviter d’aller pêcher dans des zones protégées, que de fournir des services d’alerte en cas de danger ou d’assurer la traçabilité des prises afin d’en dégager une plus forte rémunération, explique Hervé Galabert, directeur des activités de gestion durable des pêches chez CLS.
« On a déjà déployé 2.000 unités avec des pays partenaires (Seychelles, Oman, Gabon) et l’objectif est d’en déployer 10.000 d’ici la fin de l’année. On vise une petite centaine de milliers de balises d’ici 4-5 ans », affirme-t-il à l’AFP.
Pour aller toucher les pêcheurs traditionnels qui travaillent parfois en marge des secteurs de l’économie formelle, la société, qui suit déjà 15.000 bateaux de pêche industriels depuis l’espace, compte sur sa présence dans 34 pays et dans leurs ports de pêche.
CLS compte également sur un meilleur encadrement réglementaire. « La plupart des pays européens travaillent à la mise en place de réglementations pour obliger les pêcheurs à emporter des balises », ajoute-t-il, relevant que « l’Europe inspire beaucoup en matière de standards ».
La Grande-Bretagne impose ainsi à plus de 2.000 bateaux de pêche de moins de 12 mètres de s’équiper d’ici la fin de l’année.
Aux Etats-Unis, les bateaux dans le Golfe du Mexique doivent emporter une balise s’ils déclarent pratiquer la pêche récréative.
Avec un chiffre d’affaires de 138,4 millions d’euros en 2020, CLS réalise environ 20% de son activité dans la gestion durable des pêches. Elle est également présente dans la surveillance environnementale, la sécurité maritime ou encore l’énergie.