La délégation de l’Onu a pris connaissance, en compagnie d’un haut officier de l’armée yéménite, le général Nasser al-Taheri, du contenu du bateau, dont des missiles sol-air, des roquettes Katioucha, des explosifs, des munitions et des systèmes de surveillance, a ajouté l’agence.
Selon Saba, le bateau, intercepté avec l’aide de la marine américaine en mer d’Oman le 23 janvier, venait d’Iran. Mais Téhéran a « catégoriquement démenti ».
« Le gouvernement du Yémen a demandé que le Comité des sanctions mène une enquête approfondie », avait déclaré le 7 février l’émissaire de l’ONU au Yémen Jamal Benomar. Les experts du Comité « établiront les faits, d’où venait la cargaison et quels étaient les destinataires ».
« Il est clair qu’un navire a été saisi dans les eaux yéménites et que sa cargaison contenait des armes perfectionnées dont des missiles sol-air », avait-il ajouté.
Une résolution de l’ONU adoptée en 2007 interdit à l’Iran d’exporter des armes sous peine de sanctions.
Selon une source de sécurité yéménite, les armes était destinées à des rebelles zaïdites (une branche du chiisme) qui contrôlent notamment la province de Saada (nord). Ils doivent prendre part au prochain dialogue national prévu à partir du 18 mars dans le cadre de l’accord de transition qui a permis le départ du président contesté Ali Abdallah Saleh.