Pékin dispose de deux porte-avions en service actif: le Liaoning et le Shandong. Un troisième est en phase de test, le Fujian.
Deux groupes aéronavals – c’est-à-dire un ensemble de navires de guerre organisés autour d’un porte-avions – « ont récemment achevé avec succès un entraînement de combat en haute mer », a indiqué l’armée chinoise dans un communiqué.
Elle a présenté ces exercices menés « dans l’Ouest du Pacifique » comme des manoeuvres « de routine planifiées conformément aux programme annuel », sans toutefois divulguer les dates ni les lieux précis de ce déploiement.
Ces exercices ont notamment consisté en des entraînements au combat, des opérations de reconnaissance, d’alerte précoce, d’attaque anti-navire, de défense aérienne ou encore de vols de nuit d’avions embarqués, selon le communiqué.
La télévision étatique CCTV a diffusé des vidéos d’avions de chasse gris s’envolant depuis le pont d’un porte-avions. D’autres images montraient des appareils en formation rapprochée ou encore un hélicoptère.
De récentes manoeuvres chinoises dans le Pacifique ont suscité l’appréhension du Japon.
Tokyo avait indiqué courant juin avoir observé pour la première fois deux porte-avions chinois naviguant simultanément dans le Pacifique, y voyant un signe de la volonté de Pékin de renforcer ses capacités opérationnelles dans des zones situées plus loin qu’auparavant des côtes chinoises.
Le Japon a également affirmé que des chasseurs chinois avaient décollé du Shandong et s’étaient approchés à moins de 45 mètres d’un avion de patrouille militaire japonais.
La Chine a contesté cette version, accusant l’aéronef japonais d’avoir provoqué l’incident.
L’armée chinoise a reconnu lundi que « durant les entraînements, des navires et aéronefs étrangers ont effectué à plusieurs reprises des opérations de reconnaissance, de suivi et de surveillance rapprochés ».
« Les formations (chinoises) ont maintenu un haut niveau d’alerte et se sont tenues prêtes à intervenir à tout moment. Elles ont procédé à de nombreux décollages d’aéronefs embarqués et ont géré la situation avec professionnalisme et sang-froid », a-t-elle souligné.
La Chine investit depuis plusieurs décennies dans la modernisation de ses forces armées, au diapason de son poids économique et diplomatique.
Cette tendance suscite régulièrement l’appréhension de certains de ses voisins asiatiques. Pékin affirme avoir une politique militaire « défensive » et vouloir uniquement préserver sa souveraineté.