Le tribunal administratif de Bastia avait déjà rejeté le 20 juillet dernier les contestations de Corsica Ferries à l’encontre de la future DSP. Selon la décision consultée par l’AFP, le conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative, a rejeté la demande de la compagnie maritime d’annuler la première décision du tribunal administratif.
Suite à celle-ci, seules deux compagnies avaient candidaté, le 25 juillet dernier, à l’appel d’offres pour cette nouvelle DSP de la collectivité de Corse: la Corsica Linea et La Méridionale.
Cette DSP, comme les précédentes, concernera les lignes entre Marseille et les cinq ports de l’île : Bastia, Ajaccio, Propriano, Porto-Vecchio et L’Île-Rousse.
Elle fait l’objet de « discussions » avec Bruxelles, a indiqué jeudi à l’Assemblée de Corse le président du conseil exécutif Gilles Simeoni, mais devrait être attribuée en décembre, possiblement par un vote lors de la session de l’Assemblée de Corse du 15 et 16 décembre puisqu’elle doit débuter au 1er janvier 2023.
Le bras de fer entre la Corsica Ferries et la Collectivité de Corse, marqué par des recours en justice quasi-systématiques à l’égard des DSP ou des appels d’offres, dure depuis plusieurs années.
Dans l’une de ces procédures, la Collectivité de Corse avait été définitivement condamnée par le Conseil d’Etat le 29 septembre 2021 à verser 86,3 millions d’euros à la Corsica Ferries en réparation d’un préjudice lié au « subventionnement illégal » de sa concurrente, l’ex-Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) entre 2007 et 2013.
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