Les trafiquants ont mis en danger la vie de « centaines de migrants » en les faisant passer de la France au Royaume-Uni sur de petits bateaux surchargés et souvent dans des conditions météorologiques difficiles, a indiqué l’unité européenne de coopération judiciaire, qui siège à La Haye.
Douze suspects ont été arrêtés dans le cadre du démantèlement de ce réseau: sept en France, trois au Royaume-Uni et deux aux Pays-Bas, a déclaré Eurojust dans un communiqué, sans donner le nombre exact de migrants impliqués.
Le réseau criminel est suspecté d’avoir réalisé « d’énormes profits » grâce au trafic de migrants, en facturant en moyenne 3.000 euros par personne pour la traversée.
La police a notamment saisi dix canots pneumatiques et à moteur, des véhicules, plus de 150 gilets de sauvetage et environ 48.000 euros en espèces.
Le réseau comprenait principalement des ressortissants iraniens vivant en France, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, a précisé Eurojust, qui a coordonné l’opération avec l’agence européenne de police Europol.
L’opération, démarrée lundi, s’est étalée sur plusieurs jours et a impliqué les autorités du Royaume-Uni, de France, de Belgique et des Pays-Bas, selon Eurojust.
Les forces de l’ordre françaises ont procédé mardi à Calais au démantèlement d’un campement de migrants, où vivaient environ 800 personnes, la plus importante opération de ce type depuis l’évacuation de la « Jungle » en 2016.