Les ministres européens des Affaires étrangères se réuniront lundi au Luxembourg pour évoquer, entre autres, la lutte contre la fièvre hémorragique qui a déjà fait au moins 4.555 morts sur 9.216 cas enregistrés dans sept pays, selon l’OMS.
« Oxfam appelle les ministres européens des Affaires étrangères (…) à inciter les pays européens à suivre le leadership britannique » dans la lutte contre la maladie, écrit l’ONG, alors qu’un navire médicalisé de la Royal Navy a quitté vendredi le Royaume-Uni pour le Sierra Leone.
Cette initiative entre dans le plan d’aide pour la Sierra Leone élaboré par Londres qui prévoit d’envoyer un total de 750 militaires dans son ancienne colonie pour aider notamment à la construction de centres de traitement.
« Il faut une présence militaire accrue, davantage de médecins et de fonds pour éviter l’ultime catastrophe humanitaire de notre génération », prévient Oxfam, qui souligne ne solliciter que « très rarement » des interventions militaires.
« Le niveau et l’urgence des besoins nécessaires sont sans précédent », renchérit Mark Goldring, le président de l’organisation, cité dans le communiqué. « Seule une réponse mondiale coordonnée permettra d’arrêter la propagation » du virus.
Le Premier ministre britannique David Cameron a adressé de son côté une lettre aux membres du conseil européen pour leur demander de « se mettre d’accord sur une nouvelle série de mesures pour lutter contre la crise d’Ebola », selon un communiqué du 10, Downing Street.
Soulignant la nécessité « d’agir vite », M. Cameron souhaite que l’aide des pays européens soit portée à un milliard d’euros et propose « d’accentuer la coordination pour le contrôle des points d’entrée » en Europe.