« J’espère que Marine Tondelier aura cette intelligence de se faire déborder par la société civile, de faire entrer très massivement des personnes dans notre parti et de ne pas fermer au motif qu’on contrôle mieux quand c’est fermé », a déclaré Mme Rousseau sur le plateau de Public Sénat.
La liste qu’elle soutenait, menée par Melissa Camara, a obtenu près de 14% des voix, en troisième position derrière Marine Tondelier (47%), qui représente le courant de la direction sortante, et Sophie Bussière (18%), soutenue par l’ancien candidat à la présidentielle Yannick Jadot.
« Des discussions sont en cours » pour décider quelle consigne sera donnée pour le second tour organisé le 10 décembre, a précisé Mme Rousseau.
Évoquant un parti actuellement « verrouillé », la parlementaire a regretté que cette élection n’ait rassemblé « que 5.300 votants » contre 100.000 lors de la primaire écologiste avant l’élection présidentielle.
« Comment voulez-vous que l’écologie devienne un parti qui marque, qui s’impose, qui devienne la force motrice du camp progressiste, alors qu’on est 5.300 votants? », a-t-elle insisté.
Sur le score de Mme Camara, la députée a assuré ne pas être déçue. « On partait de zéro », a-t-elle justifié, affirmant avoir « fait 49 % à la primaire sans militant écolo », il y a un an.
Elle s’est en outre jugée « en phase avec une partie de la société » qui « a du mal à rentrer dans les partis politiques, parce qu’elle a du mal à s’y retrouver, particulièrement dans le mien ». Une base à laquelle selon elle EELV doit « parler ».
Interrogée sur la Nupes et de premiers positionnements pour les élections européennes de 2024 (liste unique ou pas?), Mme Rousseau a enfin observé qu’il était « bien trop tôt pour en parler » et « bien trop tôt pour fermer des portes ».