Le « MV Emanuel Bronner », l’un des sept vaisseaux de la flotte de Sea Shepherd, a commencé ses rondes nuit et jour, pour surveiller la zone de 3.000 km2 et empêcher « toutes menaces, en particulier pendant la haute saison estivale », à l’encontre du phoque méditerranéen Monachus monachus, selon un communiqué de l’ONG transmis à l’AFP jeudi.
En juillet 2021, un de ces phoques emblématiques de l’île grecque d’Alonissos avait été tué d’un tir de harpon, provoquant l’indignation des habitants et des défenseurs de l’environnement.
Cet été, Sea Shepherd-Grèce et Sea Shepherd-Italie « joindront leurs forces pour la première fois » dans cette campagne de protection du phoque moine, espèce « en danger », encore récemment classée « en danger critique » d’extinction, selon ce même communiqué.
Près de la moitié de la population mondiale de ces mammifères marins réside dans les eaux grecques, en particulier sur les plages d’Alonissos et de ses îlots de la mer Egée. En 2015, ils étaient estimés à quelque 600 individus dans le monde.
En collaboration notamment avec le ministère grec de l’Environnement, les garde-côtes grecs ou encore les autorités du parc national d’Alonissos, Sea Shepherd précise qu’elle ciblera la pêche illégale dans ces eaux protégées, la navigation où elle est interdite en raison des risques pour l’écosystème, et la dégradation des plantes aquatiques Posidonia, propices à la vie aquatique et protégées en Méditerranée.
Toutes ces pratiques constituent les plus grandes menaces pour le phoque moine, mais aussi pour les autres espèces protégées d’Alonissos, au coeur d’un parc de protection de la faune marine depuis 30 ans.