Jusqu’au 10 novembre, une centaine de scientifiques locaux, nationaux et internationaux vont se relayer dans le cadre du programme « La Planète revisitée ».
Des plongeurs professionnels vont remonter mousses, algues, mollusques ou crustacés de plusieurs dizaines de sites. Ils seront étudiés dans un laboratoire installé sur place.
L’objectif de la mission: prendre en photo les animaux identifiés, obtenir leur séquence ADN et leur caractérisation, en plus de les référencer, résume Olivier Gros, chercheur en écologie marine à l’université des Antilles et membre de l’expédition.
Le programme est porté par l’Agence régionale de la biodiversité des îles de Guadeloupe (ARB-IG), le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et l’Office français de la biodiversité.
« La meilleure biodiversité que l’on protège, c’est celle que l’on connaît », a déclaré devant la presse Sylvie Gustave Dit Duflo, vice-présidente de la région et présidente de l’ARB-IG.
Après les Saintes, les explorations se poursuivront à Marie-Galante et à la Désirade.
Un volet terrestre s’ajoute aussi aux recherches menées en mer.
« On imagine que les faunes ont été isolées au cours des temps géologiques et que c’est sans doute l’un des axes pour avoir des espèces endémiques », a expliqué Laure Corbari, coordinatrice du volet marin de l’expédition et chercheuse en biologie marine au MHNH.
En 2012 et 2015, les missions Karubenthos avaient permis d’inventorier des espèces marines au large de la Grande-Terre et la Basse-Terre, les deux îles principales de la Guadeloupe.
Alors qu’ils ne représentent que 0,08% de toutes les terres émergées, les territoires d’outre-mer concentrent 80% de la biodiversité française.