Pendant trois jours, la mission du FIP, qui regroupe 18 Etats et territoires associés du Pacifique – dont la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française – a auditionné les présidents d’institutions et les partis politiques, mais aussi les églises, les associations de femmes et de la jeunesse et les acteurs du monde économique ou encore de l’enseignement.
« Nous sommes ici en famille, pour parler des problèmes comme le ferait une famille », a déclaré devant les sénateurs coutumiers de Nouvelle-Calédonie le Premier ministre des Tonga, Siaosi Solaveni, actuel président du FIP.
Signe de l’intérêt que porte le Forum à la crise que traverse la Nouvelle-Calédonie, deux autres Premiers ministres – Sitiveni Rabuka (Fidji) et Mark Brown (Cook) – ainsi que le ministre des Affaires étrangères des Salomon, Peter Shanel Agovaka, étaient du voyage.
« Une mission d’un tel niveau, c’est inédit pour la Nouvelle-Calédonie », s’est félicité le chef du gouvernement calédonien, l’indépendantiste Louis Mapou, qui était à l’initiative de cette réunion.
Le FIP avait annoncé début août l’envoi dans l’archipel d’une « mission d’enquête » en Nouvelle-Calédonie, secouée par des violences liées à la réforme du corps électoral votée à Paris.
Elle avait ensuite été reportée, sur fond de mésentente entre Louis Mapou et Paris sur les objectifs de la mission.
« Nous n’étions pas demandeurs », a pointé la présidente de la province Sud, la non-indépendantiste (Les Loyalistes) Sonia Backès à l’issue de son audience.
« Mais nous avons pu partager avec eux un discours de vérité et nous espérons que le rapport que la mission rendra sera le plus neutre possible », a-t-elle ajouté.
Le rapport de la mission est attendu d’ici au 1er trimestre 2025.