« Une enquête du chef de dégradations a été confiée au commissariat du 12e arrondissement suite aux faits constatés et dénoncés par Mme Nouvian. Les constatations ont été réalisées et les investigations se poursuivent », a précisé le ministère public, sollicité par l’AFP.
Sur Instagram, Claire Nouvian, fondatrice de l’association spécialisée dans la protection des océans, a diffusé mercredi une vidéo de la porte grise de son appartement et du paillasson badigeonnés de peinture noire.
Sur la vidéo apparaît la mention: « Ils se sont introduits chez moi. Ma fille est en larmes. La police arrive », tandis que l’on entend sa fille pleurer.
En commentaire, Mme Nouvian a ajouté : « Cette nuit, des individus se sont introduits dans mon immeuble – malgré les deux codes de sécurité à l’entrée – et ils ont fait ça. Ma fille est terrorisée ».
« Je ne sais pas si tout le monde réalise la gravité de ces actes. Si des limites ne sont pas posées immédiatement, jusqu’où iront-ils la prochaine fois ? », poursuit-elle, demandant « une enquête et une protection policière immédiates ».
Pour elle, « ce déchaînement de violences n’est pas un hasard: les lobbies de la pêche industrielle essaient de me faire taire car la Conférence cruciale de l’ONU sur l’océan démarre dans 5 jours à Nice ».
« Ils savent que nous sommes à deux doigts de remporter une victoire décisive: l’interdiction du chalutage – la technique de pêche la plus destructrice de l’histoire – dans les aires marines dites +protégées+ », a encore dit Mme Nouvian.
Pour le directeur juridique de Bloom, « ces faits interviennent dans un contexte de réelle intensification d’actes malveillants et de harcèlement contre Bloom et Claire Nouvian, en ligne ou à des évènements, ces derniers mois ».