Afin de mieux protéger l’environnement, les auteurs du rapport appellent notamment l’Etat à préparer une « stratégie de mouillages » sur certaines façades maritimes, avec des solutions d’ancrage innovantes, à l’image des mesures instaurées pour les grands yachts en Méditerranée à l’été 2021.
Ils appellent également l’Etat à engager une « politique volontariste » d’enlèvement des épaves, et à mieux financer la déconstruction des navires de plaisance hors d’usage.
Pour éviter les incivilités sur l’eau, et les dégâts sur la nature, un livret nautique numérique pourrait s’ajouter au permis plaisance, avec des acquis validés par les centres de formation et les loueurs.
Ce rapport sur le « nautisme de demain » a été préparé par le président de la Fédération des industries nautiques, Yves Lyon-Caen, et Guillaume Sellier, directeur de la mer NAMO (Nord-Atlantique, Manche-Ouest).
Le rapport préconise également d’autoriser les agents de police à verbaliser les contrevenants dans la bande des 300 mètres de côte, et rendre possible une saisie du navire en cas d’infraction grave mettant en danger la vie d’autrui.
Le port du coupe-circuit pourrait par ailleurs devenir obligatoire pour éviter les accidents, comme aux Etats-Unis.
Pour simplifier l’activité des entreprises du secteur, les auteurs souhaitent la création d’un statut administratif unique pour tous les navires de plaisance.
Pour encourager le passage à l’électrique, un « bonus écologique » similaire à celui de l’automobile pourrait être instauré, quand les ports seront équipés en bornes de recharge.
Alors que « les acteurs de la filière ne parviennent plus à recruter les collaborateurs dont ils ont besoin », le rapport préconise de rapprocher les métiers de skipper et de moniteur de voile, et de développer l’offre de formation dans l’industrie.
Le nautisme devrait également avoir droit à une grande campagne de communication soutenue par Atout France, à l’instar de la montagne.
« L’ensemble de ces propositions doit aider à structurer encore un peu plus notre ambition forte dans le domaine de la plaisance », a souligné la ministre de la Mer Annick Girardin sur Twitter.