Les constructeurs navals espagnols avaient indiqué mardi que la Commission européenne leur avait fait cette proposition, censée alléger la facture par rapport à une proposition antérieure de rembourser les aides reçues de 2005 à 2011, estimées à un total de trois milliards d’euros.
Les constructeurs navals espagnols, regroupés dans l’association patronale Pymar, avaient jugé cette nouvelle proposition « absolument insuffisante ».
« Si la nouvelle proposition de la Commission était adoptée (…), les effets sur le secteur naval seraient les mêmes que dans les propositions antérieures: la disparition des chantiers navals espagnols », selon Pymar.
Elle avait ajouté que « le cas espagnol pourrait créer un précédent dans d’autres cas qui font actuellement l’objet d’une enquête de la Commission, aux Pays-Bas, en France, en Grèce et à Malte ».
Représentant 19 chantiers navals privés d’Espagne, notamment en Galice, au Pays basque, dans la région de Valence et en Catalogne, l’association Pymar affirme que le remboursement entraînerait « la fin de l’industrie navale privée en Espagne » et la perte de 87.000 emplois, dans un pays en récession et déjà frappé par un chômage de masse.