Cette réunion de haut niveau intervient quelques semaines après que les tensions entre les deux voisins se sont ravivées à la suite de l’arrivée d’un navire de guerre britannique au Guyana et de la réaction de Caracas, qui a organisé des exercices militaires.
« Le gouvernement brésilien apprécie l’engagement du Guyana et du Venezuela dans le processus de dialogue en cours (…) et souligne l’esprit d’intégration qui anime les pays d’Amérique latine et des Caraïbes en vue de consolider la région en tant que zone de paix, de coopération et de solidarité », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans une note annonçant la réunion.
Une source du ministère brésilien des Affaires étrangères avait auparavant confirmé à l’AFP « la rencontre sur l’Essequibo » entre le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Yvan Gil et son homologue guyanien Hugh Hilton Todd.
Mauro Vieira, ministre des affaires étrangères du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, qui a tenté une médiation entre Caracas et Georgetown afin d’éviter un éventuel conflit armé dans la région, participera à la réunion, qui se tiendra au palais d’Itamaraty à Brasilia.
Seront également présents les gouvernements de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, qui préside temporairement la Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes (Celac), et de la Dominique, qui dirige la Communauté des Caraïbes (Caricom), ainsi que des représentants du secrétaire général des Nations unies.
Le Brésil, qui partage près de 800 kilomètres de frontière avec l’Essequibo, a mobilisé des soldats dans la région et un haut conseiller de Lula a participé à une réunion entre le président vénézuélien Nicolas Maduro et son homologue guyanien Irfaan Ali le 14 décembre à Saint-Vincent-et-les-Grenadines.
Les deux présidents se sont serrés la main devant les caméras avant et après la réunion et sont convenus de ne pas recourir à la force et de poursuivre les efforts diplomatiques, mais ont toutefois campé sur leurs positions.
Le Venezuela revendique la souveraineté sur les 160.000 km2 de l’Essequibo, un territoire administré par le Guyana, où d’importants gisements de pétrole ont été découverts en 2015 et où Georgetown a délivré des licences pétrolières au cours du dernier trimestre 2023.