Face à la répression de la contestation par l’armée, qui a fait plus de 1.500 victimes civiles selon les dernières estimations et prend de plus en plus la forme d’une guerre civile, des ONG maintiennent la pression sur les grands groupes internationaux, afin de les pousser à revoir leurs activités sur place.
Washington a de son côté mis en garde les entreprises américaines présentes en Birmanie contre les risques financiers, juridiques et pour leur réputation.
Evergreen dont les navires accostaient « occasionnellement » au port de Rangoun où un sous-traitant local assurait la maintenance de ses navires, a mis fin à ces contrats avec « effet immédiat », et « n’utilisera plus désormais le terminal portuaire de Hteedan » dans la capitale birmane, a expliqué le transporteur taïwanais.
Dans son communiqué, Evergreen ne précise toutefois pas si sa décision s’applique à tous les ports birmans.
Après neuf ans de présence, le géant australien de l’énergie Woodside avait rejoint le 27 janvier les rangs des entreprises étrangères ayant tourné le dos à la Birmanie depuis le coup d’État militaire en février 2021, un peu moins d’une semaine après les deux majors pétrolières TotalEnergies et Chevron.
En 2020, le transporteur maritime danois Maersk, avait décidé de ne plus utiliser les ports aux mains des militaires, sous la pression d’une campagne internationale d’ONG dénonçant la répression contre la minorité musulmane des Rohingyas.