« Bien sûr, (l’Otan) constitue une menace pour nous, a déclaré à la presse le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, assurant que « des mesures appropriées sont constamment prises » en réponse.
Selon lui, « l’Otan est un outil de confrontation » qui, « depuis des décennies, déplace sans cesse des infrastructures à nos frontières ».
L’exercice militaire Steadfast, plus grande simulation de combats organisée par l’Otan depuis la fin de la Guerre froide, a débuté la semaine dernière dans le nord-est des Etats-Unis et doit s’étendre sur plusieurs mois.
Steadfast, qui mobilisera au total jusqu’à 90.000 soldats des deux côtés de l’Atlantique, doit entre autres vérifier la capacité de l’Alliance à mobiliser et transporter rapidement des troupes américaines pour « renforcer la défense de l’Europe », d’après l’Otan.
Ces manoeuvres doivent prendre la forme d’un scénario de conflit contre un « adversaire de taille comparable », selon la terminologie de l’Alliance, qui désigne ainsi, sans la nommer, la Russie.
Quelque 50 navires de guerre, 80 avions et 1.100 véhicules de combat prendront part à cet exercice.
Les relations déjà difficiles entre l’Otan – que l’Ukraine souhaite rejoindre – et la Russie se sont tendues au plus haut point depuis l’offensive des troupes russes sur le sol ukrainien en février 2022.
En réponse à l’assaut russe, la Finlande est devenue le 31e membre de l’Alliance en avril 2023, tandis que la Suède s’est elle rapprochée d’une adhésion ces derniers jours après le feu vert de la Turquie, en attendant la ratification de la Hongrie, réticente.