« Je suis un climato-volontaire », a déclaré le ministre, en rappelant que la France accueillerait fin 2015 la conférence de l’ONU sur le climat où un accord déterminant pour l’avenir de la planète doit être scellé.
« Le rapport du Giec (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) nous dit trois choses simples et capitales: le climato-scepticisme est impossible, le climato-fatalisme est dangereux et le climato-volontarisme est nécessaire. »
« Nous avons subi le climato-scepticisme pendant des années, y compris en France, mais l’influence des activités humaines est désormais incontestable », a déclaré le ministre qui recevait le président du Giec, Rajendra Pachauri, avec Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie.
« La climato-fatalisme est dangereux, car il nous conduirait à un scénario catastrophe avec une hausse de 3 à 6°C des températures » à la fin du siècle, a poursuivi M. Fabius. « Nous jouons l’avenir de la planète et certains pays leur survie », a dit le ministre qui estime que la donne des négociations climatiques a changé.
« La Chine est devenue favorable à un accord (…) aux USA, nous pensons qu’Obama est vraiment engagé sur ces questions et qu’un accord serait un atout de poids dans le bilan de sa présidence », a-t-il affirmé.
La communauté internationale s’est fixé comme objectif de conclure fin 2015 à Paris un accord suffisamment ambitieux pour limiter le réchauffement et ses conséquences.
Rajendra Pachauri, lors d’une allocution pour la remise officielle du rapport du Giec à la France, a affirmé que « les impacts du changement climatique étaient déjà à l’oeuvre » et que par conséquent « l’action devait démarrer dès aujourd’hui ».
Il a mis en avant que « les trois dernières décennies ont été les plus chaudes depuis 1850 » et que « les émissions de CO2 augmentaient très rapidement ». Or elles doivent être plafonnées, puis baissées pour espérer limiter l’ampleur du réchauffement.
« En l’absence d’actions pour réduire les émissions, il est possible que septembre soit un mois sans glace dans l’Arctique autour de 2050 », a pronostiqué le scientifique.
Au sujet du rapport du Giec, Ségolène Royal a estimé que « les clés pour comprendre (étaient) aussi des clés pour agir » et que « personne n’est à l’abri du changement climatique ».