« Le redressement judiciaire, c’est un moyen de démanteler la SNCM, avec plus d’un millier de licenciements. Ce n’est pas acceptable pour nous. M. Cuvillier est un menteur et un liquidateur », a déclaré à l’AFP le représentant CGT des marins, Frédéric Alpozzo, au 12e jour de grève de la compagnie.
« Il a fallu 12 jours de grève, précédés d’un préavis d’un mois, pour avoir ça? », a-t-il encore lancé.
Dans un entretien à La Provence samedi, M. Cuvillier estime que « la voie du redressement judiciaire » favorisée par « la direction de l’entreprise » est « le seul moyen pour redonner un avenir à la SNCM, faire qu’elle redevienne un fleuron ».
La CFE-CGC a elle aussi vivement rejeté cette perspective de redressement judiciaire.
Le secrétaire d’Etat aux Transports est « passé aux aveux », a ainsi lancé Maurice Perrin, délégué CFE-CGC et représentant des actionnaires salariés au conseil de surveillance. « Si nous n’avions pas porté l’exigence de clarification et de vérité, on nous aurait caché la vérité jusqu’en octobre. C’est un procédé honteux, scandaleux », a-t-il poursuivi.
Un courrier du secrétaire d’Etat adressé aux salariés, dont l’AFP a eu copie, va dans le même sens que ses déclarations à La Provence. Il y affirme notamment que « seul un plan de redressement pour construire une nouvelle SNCM peut permettre de mettre fin aux contentieux européens ».
La SNCM est en effet condamnée par Bruxelles à rembourser 2 fois 220 M EUR d’aides publiques jugées illicites.
M. Cuvillier « négocie avec Bruxelles un périmètre très réduit de la compagnie », dénonce M. Perrin.