Ferries transmanche: Eurotunnel estime avoir accru la concurrence avec SeaFrance

Eurotunnel « considère avoir augmenté la concurrence sur le marché des ferries. Le maintien de MyFerryLink qui vise au plus une part de marché de 8%, ne peut être que positif pour les clients », affirme le groupe dans un communiqué, espérant peser sur la décision de la commission attendu le 14 avril.

La Commission britannique de la concurrence avait jugé dans un rapport préliminaire en février, que la reprise des navires de SeaFrance par Eurotunnel pourrait faire augmenter les prix des liaisons transmanche.

Voyant un « excédent de capacité » sur les liaisons entre Douvres et Calais, la Commission avait estimé que l’une des compagnies des trois compagnies de ferries (le britannique P&O, le danois DFDS et MyFerryLink ndlr) sortira du marché « à court ou moyen terme » et que les intérêts des consommateurs seront mieux protégés « s’il y a deux compagnies indépendantes concurrençant le tunnel que si l’une des deux appartient à Eurotunnel ».

Eurotunnel conteste cette analyse, la jugeant « incohérente » avec notamment l’avis positif de l’autorité de la concurrence française. Le groupe souligne qu’il « n’imagine pas mettre en danger les activités des deux opérateurs actuels », alors que MyFerryLink représente sur le segment camions entre Douvres et le continent, une part de marché de 4%, contre 32% à P&O et 22,4% à DFDS.

Eurotunnel souligne qu’il « considère l’activité maritime MyFerryLink comme complémentaire de celle du shuttle, notamment pour les trafics qui ne peuvent être admis dans le Tunnel, et pour offrir une alternative à ses clients en cas d’indisponibilité de son infrastructure ».

L’autorité de la concurrence française a jugé de son côté que le rachat des trois navires ne posait pas de problèmes concurrentiels concernant le transport de passagers mais a posé des conditions à Eurotunnel pour le fret.

Eurotunnel rappelle en outre que le Tribunal de Commerce de Paris a assorti la cession des actifs de Seafrance d’une interdiction de revente des navires, ou, plus généralement, de toute forme d’aliénation, pour protéger les emplois créés en France et en Grande-Bretagne.

MyFerryLink opère trois bateaux, contre six pour l’ex-SeaFrance, et emploie 460 personnes.

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