« La grève de trois jours est bien terminée », a déclaré à l’AFP Isabelle Pelletier, porte-parole de l’Association des employeurs maritimes (AEM), ajoutant qu' »aucune convocation du Service fédéral de médiation » n’avait été reçue pour l’instant pour poursuivre les discussions.
De son côté, le Syndicat des débardeurs soutient qu’une convocation a bel et bien été envoyée pour planifier une rencontre mais que l’employeur a refusé d’y prendre part.
« A quoi joue cet employeur? Il dénonce l’effet d’une grève partielle sur l’économie et sur la chaîne d’approvisionnement, mais il ne daigne pas venir s’asseoir à la table de négociation afin de trouver des solutions. C’est ahurissant! », a déclaré Michel Murray, conseiller syndical, dans un communiqué publié mercredi.
Cette grève partielle, qui concerne 320 travailleurs opérant la moitié des terminaux portuaires, a paralysé 40% de la capacité totale de manutention de conteneurs « dans une période cruciale » liées aux fêtes de fin d’année, selon l’autorité portuaire.
« En trois jours seulement, les impacts sur nos quais se chiffrent à plus de 1.300 conteneurs cloués au sol, incluant des denrées et produits médicaux, plus de 11.500 conteneurs retardés », a précisé jeudi Renée Larouche, porte-parole de l’Administration portuaire de Montréal (APM).
Chaque jour de grève met à risque 91 millions de dollars canadiens (60 millions d’euros) d’activités économiques, estimait l’APM au début de la grève, soulignant que « 6 milliards de dollars en valeur de marchandises devaient transiter par le Port de Montréal au cours des prochaines semaines ».
Des horaires de travail qui nuisent à la qualité de vie des dockers et le nombre de grands contremaîtres sont au centre du conflit, a indiqué le syndicat dont la dernière réunion avec l’employeur a eu lieu le 26 septembre.
Les dockers du port de Montréal sont sans convention collective depuis le 31 décembre 2023.
« Le port de Montréal est essentiel à nos chaînes d’approvisionnement », a déclaré en début de semaine Anita Anand, la ministre canadienne des Transports, sur X, appelant les parties à « retourner à la table des négociations ».
Cette grève survient alors que plusieurs dizaines de milliers de dockers américains ont également débrayé cette semaine, bloquant les marchandises dans 36 ports de la côte Est et du golfe du Mexique.