« On a arrêté de couvrir les voyages » vers les trois ports du corridor, Odessa, Tchornomorsk et Yuzni, a déclaré à l’AFP Frédéric Denefle, directeur général du groupement Garex, basé en France et spécialiste de l’assurance des risques de guerre, notamment maritimes.
S’il est « difficile d’identifier ce que font les concurrents (…) ce qui est certain c’est que tous les marchés considèrent qu’il y a un danger supplémentaire et que maintenant que le corridor est suspendu ce sera beaucoup plus difficile d’assurer », a-t-il ajouté.
De toute façon, explique-t-il, « il n’y a plus aucun armateur prêt à aller là-bas ».
Une source proche du courtier londonien Marsh a indiqué à l’AFP que la couverture qu’il proposait avec l’assureur Ascot était « actuellement suspendue », confirmant une information de Reuters.
Interrogé par l’AFP, Marsh a indiqué « explorer les options possibles pour poursuivre ces exportations (de céréales d’Ukraine, NDLR), centrales pour la sécurité alimentaire mondiale ».
Depuis l’expiration lundi de l’accord signé en juillet 2022 sous l’égide des Nations unies et de la Turquie, et prolongé depuis à plusieurs reprises, la Russie a mené d’importantes frappes dans la région d’Odessa.
Selon Kiev, plus de 60.000 tonnes de céréales ont été détruites dans la nuit de mardi à mercredi à Tchornomorsk, où « il faudra au moins un an pour réparer intégralement les infrastructures endommagées ».
D’autres voies de transport existent, notamment fluviales et terrestres, même si les coûts sont plus importants. Ces voies alternatives, qui assurent actuellement la moitié des volumes d’exportations agricoles ukrainiens, devront être renforcées pour gérer des flux supplémentaires.