« Le Charles-de-Gaulle aura besoin d’un successeur (…) C’est pourquoi je suis fière, aujourd’hui, ici, au Bourget, lors de ce salon Euronaval, de lancer officiellement le programme de renouvellement de notre porte-avions », a déclaré Florence Parly devant la presse. Le montant du projet sera de 40 millions d’euros, a précisé une source gouvernementale.
« Cette étape numéro un, qui se lance aujourd’hui, c’est la phase d’étude », a-t-elle précisé. Il s’agit de déterminer « ce que nous voulons et comment nous le voulons pour notre futur porte-avions ».
La France dispose d’un unique porte-avions, le Charles-de-Gaulle, qui a vocation à terminer sa vie active autour de 2040. Il subit depuis début 2017 à Toulon une vaste rénovation longue de 18 mois, qui doit lui donner une seconde vie pour les 20 prochaines années. Le Charles-de-Gaulle reprendra ensuite la mer et doit se rendre dans l’océan Indien en 2019.
La phase d’étude, qui s’achèvera en 2020, doit permettre ensuite d’établir l’architecture du futur porte-avions et de poser les bases de l’organisation industrielle nécessaire pour le bâtir dans les délais et les coûts, a souligné Florence Parly.
Cette phase servira à examiner les menaces que le futur porte-avion devra affronter et les missions qu’il devra accomplir, mais aussi son dimensionnement et notamment sa capacité d’accueillir l’avion de combat du futur, le Scaf, lancé en coopération avec l’Allemagne en 2017.
La période d’étude permettra aussi d’étudier le mode de propulsion, nucléaire ou classique, de ce porte-avion de nouvelle génération, et les nouvelles technologies qu’il sera capable d’accueillir, notamment les catapultes électromagnétiques, déjà utilisés par la marine américaine.
Le Charles-de-Gaulle, à propulsion nucléaire, est doté de catapultes à vapeur pour les avions au décollage.
Enfin, la phase d’étude sera mise à profit pour déterminer les innovations à bord du futur porte-avions. « Faisons de ce porte-avions, une véritable base avancée de notre marine, aiguillon de notre innovation », a déclaré Mme Parly.
Ce porte-avions de nouvelle génération devrait rester en service jusqu’en 2080.