« L’Argentine garde toutes les options ouvertes en matière de justice internationale et, si cela devient nécessaire, recourra devant les Nations unies », a affirmé M. Timerman dans une déclaration lue devant la presse.
Pour tenter de résoudre cette crise, une délégation composée par les vice-ministres de la Défense et des Affaires étrangères, Alfredo Forti et Eduardo Zuain, a été dépêchée au Ghana.
Cette délégation argentine « a réaffirmé au gouvernement du Ghana que (Buenos Aires) allait continuer à exiger qu’il assume sa responsabilité dans la saisie de la frégate Libertad », a souligné le ministre.
La frégate argentine a été saisie par les autorités portuaires ghanéennes suite à un recours du fonds spéculatif NML, basé aux Iles Caïman, qui réclame plus de 370 millions de dollars (283 millions d’euros) à Buenos Aires.
« Cette mesure est illégale puisque le navire jouit de l’immunité que le propre Ghana reconnaît dans toutes les conventions internationales dont il est signataire », a poursuivi le chef de la diplomatie argentine.
M. Timerman a également précisé que « négocier avec les fonds +vautours+ n’est pas envisageable ».
Un quatrième haut responsable argentin, la directrice du renseignement militaire stratégique Lourdes Puente Olivera, a démissionné jeudi, plus de deux semaines après la saisie au Ghana du navire-école Libertad.
Cette démission intervient après celle du chef de la marine, l’amiral Carlos Alberto Paz, dans la foulée de sanctions contre deux autres hauts responsables de la marine, Alfredo Mario Blanco et Luis Gonzalez, « mis en disponibilité » le temps d’établir les responsabilités dans la décision de faire escale au Ghana.