Ces nouveaux achats seront destinés aux quelque 110.000 personnels militaires américains basés au Japon, a-t-il été précisé.
« La vente de produits de la mer japonais aux économats des bases américaines permettra de contribuer à contrebalancer l’embargo arbitraire et injuste de la Chine » sur ces produits, a souligné l’ambassadeur Rahm Emanuel dans un communiqué.
La Chine a suspendu en août toutes les importations de produits de la mer en provenance du Japon, en réaction au rejet d’eau utilisée notamment pour le refroidissement des réacteurs de la centrale de Fukushima (est), ravagée par le tsunami de 2011.
Ce processus a été validé par l’Agence internationale de l’énergie atomique et Tokyo assure qu’il est sans danger pour l’environnement et la santé humaine. La Russie a également suspendu ses importations de produits de la mer japonais, en octobre.
Les économats de la base américaine de Yokota ont reçu mardi un premier lot de coquilles saint-jacques en provenance de l’île de Hokkaido (nord), dans le cadre d’une première commande de près de 900 kg, a indiqué l’ambassade.
Des produits de la mer japonais seront aussi servis dans les mess et à bord des navires militaires américains déployés dans la région, a-t-il été ajouté.
Le début de la troisième phase de rejets en mer d’eau de la centrale de Fukushima est programmé pour le 2 novembre.
Le Japon prévoit en tout de rejeter en mer plus de 1,3 million de m3 d’eau tritiée (contenant du tritium, un élément radioactif) de Fukushima – soit l’équivalent de 540 piscines olympiques -, sur une période s’étendant jusqu’au début des années 2050.
La catastrophe de Fukushima, la pire de l’histoire du nucléaire civil depuis celle de Tchernobyl en 1986, avait nécessité d’évacuer jusqu’à 165.000 habitants.