Des images télévisées ont montré les trois bâtiments équipés du système de radar Aegis en train de quitter la base de Sasebo à Nagasaki, à environ 900 km au sud-ouest de Tokyo, en direction de la mer de Chine orientale et de la mer du Japon (appelée mer de l’Est par les Coréens).
Ces navires sont équipés de missiles d’interception SM-3.
Parallèlement, un autre navire militaire japonais avec à bord des missiles Patriot PAC 3 (Patriot Advanced Capability-3) est arrivé jeudi matin à l’île d’Okinawa, à l’extrême sud de l’archipel, la fusée nord-coréenne pouvant passer dans cette zone.
La télévision japonaise a montré des membres des Forces d’autodéfense (l’armée japonaise) en train de décharger ces missiles.
Des missiles similaires ont également été mis en batterie à Tokyo autour du ministère de la Défense.
Selon l’agence de presse Jiji, le Premier ministre Yoshihiko Noda devait tenir vendredi une réunion de sécurité et donner instruction d’abattre la fusée si jamais elle semblait tomber en territoire japonais. Cette information n’a toutefois pas été confirmée officiellement.
Pyongyang a annoncé samedi dernier son intention de mettre sur orbite entre le 10 et le 22 décembre un satellite d’observation terrestre, après l’analyse des erreurs commises lors d’un précédent lancement en avril qui s’était soldé par un échec cuisant.
Tokyo a annoncé immédiatement la suspension de ses pourparlers avec la Corée du Nord prévus à Pékin les 5 et 6 décembre.
Lundi, le Premier ministre Yoshihiko Noda a appelé à une étroite coopération entre les Etats-Unis, la Chine, la Corée du Sud et la Russie au sujet de ce lancement.
Le Japon et la Corée du Nord n’entretiennent pas de relations diplomatiques.