Treize caisses en bois remplies d’armes et de munitions ont été présentées à la presse sur une plage au nord de la capitale gabonaise par la marine et la gendarmerie gabonaises, en présence des ministres de l’Intérieur, de la Défense et de la Justice entourés d’un impressionnant dispositif sécuritaire, a constaté une journaliste de l’AFP.
La « cache d’armes » a été découverte dans la matinée par la gendarmerie et la marine nationales « dans un petit campement de pêcheurs abandonné », a déclaré la procureure de la République, Sidonie Flore Ouwé, qui a annoncé avoir « ordonné l’ouverture d’une enquête » pour identifier les « propriétaires » et déterminer leur « provenance ».
Aucune piste n’a été évoquée par les autorités après cette « découverte » inhabituelle dans ce pays réputé pour sa stabilité.
L’arsenal présenté était composé d’une vingtaine de kalachnikov, d’au moins un lance-roquettes et deux mortiers ainsi que de plusieurs obus, de fusils mitrailleurs, de pistolets automatiques, de dizaines de grenades à main et de plusieurs centaines de munitions d’armes diverses.
Le chef d’état-major de la Marine nationale, Yves Keba Malekou, a affirmé que la découverte des armes avait eu lieu dans le cadre d’une « mission régalienne de surveillance des pêches », après l’arraisonnement de chalutiers étrangers – battant pavillon équato-guinéen avec des équipages chinois – qui pêchaient « en toute illégalité » dans la zone nord de Libreville la semaine dernière.
Selon le commandant en chef de la gendarmerie, le général Jean Ekoua, « des informations (indiquant) qu’il y avait des mouvements de pirogues étrangers aux pêcheurs » sillonnant l’estuaire et les mangroves situées au nord de Libreville, en plein parc national, ont permis de découvrir la « cache d’armes ».
Le ministère de la Défense avait de son côté annoncé lundi le déploiement d’une « opération de sécurisation du territoire national baptisée Nguene » après avoir été informé par les services de renseignements de « la présence (aux) frontières de caisses d’armes dont les destinataires ne sont pas encore identifiés ».