L’armée doit être en mesure d’exercer un « contrôle efficace » sur la région afin de « contenir les milices armées et les organisations terroristes », a déclaré la ministre en visite à Beyrouth, ajoutant qu’il s’agissait d’aider l’armée libanaise à mieux sécuriser la frontière méridionale avec Israël.
L’aide servira notamment à l’achat de carburant ainsi qu’à la formation des troupes libanaises à la surveillance des frontières, a indiqué Mme Baerbock.
L’armée israélienne et le Hezbollah, puissant mouvement chiite libanais allié du Hamas palestinien, échangent des tirs quotidiennement de part et d’autre de la frontière israélo-libanaise depuis le début de la guerre meurtrière entre Israël et le Hamas déclenchée le 7 octobre après une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien.
Les troubles transfrontaliers ont suscité la crainte d’un conflit régional plus vaste, ce qui a conduit plusieurs diplomates occidentaux à se rendre à Beyrouth pour appeler à la retenue et discuter de solutions politiques.
Mme Baerbock, qui s’est entretenue avec le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a déclaré qu’une escalade du conflit « serait une catastrophe pour les deux pays ».
Elle a appelé le Hezbollah à se retirer de la région frontalière, où le mouvement soutenu par l’Iran est majoritairement actif, comme l’exige la résolution 1701 des Nations unies, adoptée pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.
« La guerre à Gaza contre le Hamas ne doit pas servir de prétexte pour ouvrir un autre front et provoquer une guerre régionale », a dit la ministre allemande lors d’une visite d’une frégate allemande dans le port de Beyrouth.
Les soldats allemands font partie de la Force intérimaire de l’ONU au Liban (Finul), chargée de surveiller la zone située à la frontière israélo-libanaise.