« L’enjeu est bien de faire des ports outre-mer des hubs régionaux pour permettre à la France de rayonner dans le transport maritime », a insisté la ministre, rappelant que « Nouméa est déjà la deuxième plateforme de transbordement de l’Océanie, La Réunion est bien placée pour être le hub régional dans l’océan Indien et les Antilles françaises aspirent à devenir le hub des Caraïbes sud ».
Mais « une meilleure coordination est nécessaire: les ports de Guadeloupe et de Martinique doivent se spécialiser, coordonner leurs investissements, pour mieux peser face à leurs concurrents », a ajouté la ministre.
« L’idée que les Outre-mer puissent enfin être les pierres angulaires du développement maritime français fait son oeuvre », s’est-elle félicitée, tout en regrettant « un retard significatif »: « sur les onze lycées maritimes français, aucun ne se trouve en outre-mer ».
« J’ai souhaité que soient expérimentées des +sections maritimes+ sur le modèle des +sections européennes+ dans les lycées généraux », a-t-elle expliqué.
Pour développer le secteur des croisiéristes, elle a rappelé que plusieurs mesures comme « la dispense de visa, la dématérialisation des procédures pour les croisiéristes ou l’expérimentation d’une zone de détaxe dans un grand port maritime » ont été validées lors du dernier comité interministériel de la mer (Cimer) en novembre à Brest.
Sur les énergies marines renouvelables, même si « les capacités sont extraordinaires » sur un domaine maritime « de 11 millions de km2 » elle a estimé que « le lancement d’appels d’offres sur l’éolien offshore et sur l’hydrolien en outre-mer restait « à tempérer ». « Il nous faut mieux connaître les milieux, étudier les courants marins, les vents, afin de savoir où il est pertinent d’installer ces technologies ».
Sur l’aquaculture, la ministre a insisté sur le potentiel « immense » en outre-mer, soulignant que « la perliculture et la crevette bleue, filières aquacoles emblématiques du Pacifique, peuvent servir d’exemples dans les autres outre-mer ».
Enfin, elle a rappelé que l’utilisation de drones allait être expérimentée pour surveiller la pêche illégale, « véritable fléau notamment dans le Pacifique et en Guyane ».