Les analyses effectuées par le réseau de surveillance de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) ont révélé « une extension de la contamination des coquillages par les toxines lipophyles à l’ensemble des coquillages en provenance du bassin d’Arcachon, du banc d’Arguin et des passes », indique un communiqué.
De ce fait, sont interdites la pêche et la commercialisation de tous les coquillages en provenance du banc d’Arguin, des passes du bassin d’Arcachon et du bassin d’Arcachon et sont retirées ou rappelées les huîtres en provenance du bassin d’Arcachon mises sur le marché depuis le 12 mai.
Un précédent arrêté ne portait que sur les huîtres et palourdes d’un périmètre plus étroit, le banc d’Arguin et les passes (secteur sud-ouest du bassin d’Arcachon).
La mesure sera levée « complètement ou partiellement dès lors que les analyses établiront la bonne qualité sanitaire des différents types de coquillages ».
Les coquillages du bassin d’Arcachon, mais aussi du pertuis d’Antioche (détroit entre îles de Ré et d’Oléron) ont régulièrement connu ces dernières années, souvent vers le milieu du printemps, des périodes d’interdiction de consommation allant de quelques jours à parfois plusieurs semaines.
La contamination est due à des toxines liées à une micro-algue ingérée par les coquillages : un phénomène naturel, en partie saisonnier, associé notamment à un réchauffement rapide de l’eau.
Au fil des ans, des ostréiculteurs ont pu constituer des « stocks protégés » d’huîtres, permettant à une partie d’entre eux de maintenir une petite activité pendant les semaines d’interdiction.