Le navire, qui représentait « un danger pour la navigation marchande » a été coulé le 13 novembre dans le Golfe d’Oman et ses quatre membres d’équipages yéménites ont été transférés au Yémen, a précisé un communiqué publié par 5e flotte des Etats-Unis basée à Bahreïn.
Les forces américaines avaient trouvé à son bord plus de 70 tonnes de perchlorate d’ammonium et plus de 100 tonnes d’engrais à base d’urée, des substances pouvant servir à fabriquer du carburant pour les missiles ainsi que des explosifs.
Cette quantité est « suffisante pour alimenter plus d’une dizaine de missiles balistiques de moyennes portée, selon leur taille », a affirmé le vice-amiral Brad Cooper, du Commandement central des forces navales.
Selon le communiqué, le navire a été intercepté le 8 novembre alors qu’il « transitait depuis l’Iran sur une voie historiquement utilisée pour le trafic d’armes à destination des Houthis ».
Le pouvoir yéménite, appuyé par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, accuse la République islamique de soutenir les rebelles, ce que Téhéran nie.
Depuis 2014, le conflit au Yémen a fait des centaines de milliers de morts et plongé le pays le plus pauvre de la péninsule arabique dans l’une des pires crises humanitaires au monde.
Une trêve négociée par l’ONU en avril a permis de donner un répit à la population pendant six mois, mais à son expiration, les deux parties ne sont pas parvenus à un accord permettant de la prolonger.