Ces personnes « ont été remorquées jusqu’au port, elles n’ont pas encore débarqué », a annoncé à l’AFP une porte-parole des garde-côtes grecs.
Selon la chaîne publique ERT, 430 personnes se trouvent à bord de ce bateau qui a pu être tracté par un bateau de pêche jusqu’au port de Paleochora, dans le sud-ouest de la Crète.
Quelque « 400 à 500 personnes se trouvent à bord selon leurs propres déclarations », s’est contenté de dire une porte-parole des garde-côtes.
Aucune indication n’a été fournie sur la nationalité de ces personnes. Les images de la chaîne ERT montraient essentiellement des hommes sur le pont d’un bateau manifestement vétuste et rouillé.
Les garde-côtes avaient été alertés dans la nuit de lundi à mardi par un appel de détresse peu après minuit alors que des vents violents soufflaient sur cette zone à l’extrême sud-ouest de la Crète, la plus grande île de Grèce.
Deux cargos, un pétrolier et deux bateaux de pêche italiens se trouvaient à proximité pour porter assistance, avaient-ils précisé.
En raison du renforcement des patrouilles des garde-côtes grecs et de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex dans l’Est de la mer Égée, les passeurs de migrants empruntent désormais une route plus longue et plus périlleuse au sud de la Crète pour entrer dans l’Union européenne.
« Quatre-vingts pour cent des flux depuis la Turquie vont directement en Italie », avait déclaré la semaine dernière à la chaîne privée Skai TV le ministre grec des Migrations, Notis Mitarachi.
Les drames humains se multiplient en raison des risques pris par les migrants qui montent à bord d’embarcations de fortune sur une mer houleuse voire déchaînée en automne et en hiver.
Le 11 octobre, au moins trente personnes étaient mortes dans deux naufrages au large des îles de Lesbos et de Cythère. Lors de ce dernier naufrage qui avait fait au moins huit morts, des dizaines de survivants, venus principalement d’Irak, d’Iran et d’Afghanistan, échoués au pied d’une falaise avaient été hissés avec un treuil par les secours.
Début novembre, plus de 21 personnes sont mortes et des dizaines ont été portées disparues dans deux naufrages simultanés au large des îles de Samos et d’Eubée.