Le patrouilleur turc a quitté la zone après l’intervention de la frégate grecque Nikiforos, qui lui a adressé tous les avertissements d’usage, a précisé une source de l’état-major.
« Il s’agit d’un incident sérieux, qualitativement différent » de ce que la Grèce dénonce comme des récurrentes violations turques de ses zones de souveraineté en Égée, a-t-il ajouté.
La marine militaire grecque restait vendredi matin en état de « surveillance renforcée » après l’incident, a-t-il ajouté.
Selon lui, la Turquie avait émis jeudi soir un avis de manoeuvres dans la zone, qui avait été rejeté par la Grèce car il « engageait une zone dans les eaux grecques ».
Sur fond de tensions accrues entre les deux voisins, un bref face-à-face avait déjà impliqué le 29 janvier des navires de guerre grecs et turcs en mer Égée dans les eaux grecques, à proximité d’îlots grecs qu’Ankara revendique.
En dépit de la normalisation engagée à la fin des années 90, et de la coopération bilatérale pour couper les flux migratoires en Égée, les relations gréco-turques restent soumises à des accès de tension, nourris par l’absence de règlement des différents bilatéraux de souveraineté en mer Égée, et à Chypre.
Le climat a viré à l’aigre début février, après le refus de la Cour suprême grecque d’extrader huit militaires turcs accusés par Ankara d’implication dans le putsch manqué du 15 juillet.