L’opération de remorquage de ce navire battant pavillon grec avec une cargaison de plus d’un million de barils de pétrole brut était difficile.
S’il se brisait ou explosait, il aurait pu provoquer une marée noire quatre fois plus importante que celle provoquée par l’Exxon Valdez en 1989 au large de l’Alaska, selon des experts.
« L’opération de sauvetage a été terminée par des acteurs privés », mais la mission Aspides assure qu’elle « continuera de surveiller la situation ».
Le Sounion, qui transporte 150.000 tonnes de pétrole brut, a pris feu et perdu sa force motrice après avoir été attaqué le 21 août. Ses 25 membres d’équipages ont été évacués le lendemain par une frégate française de la mission Aspides.
Quelques jours plus tard, les rebelles ont affirmé avoir fait exploser des charges sur le pont du navire, déclenchant de nouveaux incendies.
Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, ciblent depuis des mois les navires qu’ils estiment liés à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, dans le contexte de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Leurs attaques ont perturbé le trafic dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition maritime internationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.