« Aucun bateau n’a pris la mer depuis 06H00 ce matin » (04H00 GMT) a indiqué à l’AFP une porte-parole du ministère de la Marine marchande.
Le puissant syndicat des marins, PNO, a décrété ce débrayage pour protester contre un projet de loi en cours d’adoption au parlement, qui ouvre notamment la voie à une réduction du nombre de membres d’équipages à bord des navires battant pavillon grec.
Le PNO réclame aussi la signature de conventions collectives, dont le champ d’application a été réduit dans le cadre de la cure de rigueur administrée au pays sous tutelle de l’UE et du FMI. Il dénonce plus généralement la dérégulation du secteur sous impulsion européenne, menaçant selon lui le maintien de la desserte des îles.
Ce mouvement intervient au lendemain d’un débrayage en France de marins français de la compagnie SNCM protestant pour leur part contre l’affrètement pour desservir la Corse d’un ferry grec à la place d’un navire battant pavillon français et équipé de ce fait exclusivement par des Français.
Selon le PNO, le chômage touche actuellement plus de 7.000 marins grecs pour quelque 15.000 actifs. Le ministère chiffre pour sa part les chômeurs de la marine à 4.200, pour environ 17.000 actifs.
D’autres mouvements de grève doivent par ailleurs perturber les transports aériens, avec une grève de 24H jeudi des employés de l’Aviation civile contre une réforme de leur organisme, et des transports ferroviaires jusqu’à vendredi, en protestation contre les projets de privatisation des chemins de fer.