L’Artic Sunrise, un navire de la flotte internationale de Greenpeace, devait rester amarré trois jours à Nice à partir de mercredi.
Le Thalassa ou le Tethys II de l’Ifremer, le navire allemand Meteor, l’Espagnol Odon de Buen, l’Italien Gaia Blu, l’Ocean Explorer de Ray Dalio, la goélette Tara, le Perséverance de Jean-Louis Etienne ou encore le Blue Panda du WWF doivent se relayer dans le port pour accueillir le grand public jusqu’à jeudi puis les délégations du sommet.
Mais un arrêté pris, selon la mairie, en concertation avec la préfecture, à la demande de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a annulé la participation de l’Artic Sunrise. Pour le patron de Greenpeace, Mads Christensen, il s’agit d' »une décision politique (…) absolument inacceptable ».
Mme Pannier-Runacher reproche à Greenpeace le largage en mer le 21 mai, depuis l’Artic Sunrise, d’une quinzaine de rochers dans une aire protégée de la Méditerranée pour empêcher le chalutage de fond.
« Plus de dix tonnes de gravats dans une aire marine protégée, sous prétexte de faire une campagne contre le chalutage de fond, à un endroit où les chaluts ne pénètrent pas, c’est profondément choquant », avait-elle déclaré. L’ONG avait répliqué qu’il s’agissait justement d’empêcher une activité qui perdurait.
Samedi, l’Artic Sunrise, l’un des navires de la flotte internationale de Greenpeace, avait déjà été banni de la parade de dizaines de navires prévue à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan, à la veille de l’ouverture de la conférence onusienne.
L’organisateur de la parade, Yvan Griboval, a expliqué à l’ONG qu’il ne voulait pas prendre le risque d’une action de revendication pendant la parade. Et il assuré à l’AFP qu’il s’agissait d’une décision personnelle, sans « aucune connotation politique ».
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