La loi sur l’organisation du nouveau scrutin a été adoptée à l’unanimité par les 30 députés présents, sur les 31 que comptent l’Inatsisartut, le Parlement local.
Dans le projet de loi qu’il avait déposé plus tôt dans la journée, l’actuel chef du gouvernement, Mute Egede a évoqué « la situation politique actuelle », d’après les documents publiés sur le site internet de l’Inatsisartut.
Constitutionnellement, les élections devaient se tenir le 6 avril au plus tard.
« Nous vivons une période grave. Une période comme nous n’en avons jamais connue dans notre pays », a justifié sur les réseaux sociaux M. Egede, qui dirige Inuit Ataqatigiit (IA), formation gauche-verte à la tête de la coalition gouvernementale depuis 2021.
Depuis fin décembre, et les premières annonces par Donald Trump de son souhait d’annexer la plus grande île arctique aux Etats-Unis, il n’a eu cesse de dire que le Groenland n’était pas à vendre mais « ouvert aux affaires ».
« L’heure n’est pas aux divisions internes, mais à la coopération et à l’unité pour notre pays », a-t-il écrit mardi, se portant candidat à sa succession à la tête du territoire.
La classe politique s’inquiète d’une possible ingérence étrangère.
« Différentes personnes, différents groupes vont essayer d’influencer les élections au Groenland dans leur ensemble », a dit récemment à l’AFP la députée Aaja Chemnitz qui représente le territoire au Parlement danois.
Le Parlement groenlandais a adopté mardi une loi interdisant les dons anonymes ou étrangers aux partis politiques