« A partir du mercredi 20 mai, nous allons passer prudemment, avec des mesures restrictives, à l’état de feu jaune », a déclaré Mme Viteri à la presse. Depuis début avril, le gouvernement équatorien utilise un système de couleurs rouge, jaune (orange dans d’autres pays) et vert, similaires aux feux de circulation, pour identifier les zones à risque.
Les 221 cantons équatoriens avaient d’abord été classés en rouge, avec des mesures très restrictives comme un couvre-feu de 15 heures par jour, télétravail obligatoire et suspension de l’enseignement présentiel.
Depuis le 12 mai, seulement trois cantons sont passés au jaune, phase durant laquelle le couvre-feu est réduit à huit heures et sont rétablis les consultations médicales externes, le transport urbain, le travail présentiel limité à 50% du personnel, et des activités commerciales.
Quito et plusieurs des principales villes équatoriennes se maintiennent au rouge, dans le cadre de l’état d’exception décrété par le gouvernement il y a deux mois et prolongé jusqu’à la mi-juin.
L’Equateur, petit pays de 17,5 millions d’habitants, compte près de 34.000 cas confirmés, dont quelque 2.800 morts, outre 1.700 autres probablement dus au Covid-19.
La province de Guayas, dont Guayaquil est le chef-lieu, concentre 53% des cas, dont 1.328 morts.
« Nous avons un niveau de contamination raisonnable et un nombre de victimes mortelles beaucoup moins élevé que durant les jours les plus difficiles », a expliqué la maire de Guayaquil, la capitale économique du pays.
Depuis que le nouveau coronavirus a été détecté en Equateur le 29 février, les systèmes médicaux et funéraires se sont effondrés dans cette ville de 2,7 millions d’habitants, qui compte environ 9.100 cas.
Le chiffre quotiden des décès, toutes causes confondues, est passé de 700 au pire de la crise à 85 en moyenne au mois de mai dans le Guayas, selon le service d’état civil.
Mais si elle entend sortir du confinement, Guayaquil n’estime pas la pandémie contrôlée. « Il peut y avoir un rebond, une deuxième vague si les mesures nécessaires ne sont pas prises. Alors, nous nous verrions contraints (…) de repasser au rouge », a averti Mme Viteri.
Le vert permet de reprendre le travail avec 70% du personnel présent, un couvre-feu de cinq heures par jour et le transport inter-cantonal.
Le gouvernement permet aux maires de décider de la sortie du confinement afin de réactiver l’économie, fortement affectée par la pandémie.