En marge d’une réunion des ministres européens de l’Agriculture et de la Pêche à Bruxelles, l’Irlande, soutenue par le Portugal, l’Espagne et la France, a demandé à la Commission européenne des « informations sur les mesures commerciales potentielles » qu’elle pourrait mettre en oeuvre à l’encontre des pêcheurs d’Islande et des îles Féroé.
L’Islande et les îles Féroé –qui dépendent du Danemark mais gèrent de manière autonome leurs ressources halieutiques– ont brusquement relevé leurs quotas de pêche au maquereau depuis 2010, en arguant que les poissons avaient migré plus au nord en raison du changement climatique.
A plusieurs reprises, elles ont échoué à trouver un accord avec l’UE et la Norvège pour assurer une gestion durable et commune des stocks de maquereau.
Selon la Commission européenne, le total des quotas de prises pour le maquereau fixés par l’UE, la Norvège, les îles Féroé et l’Islande en 2012 se situait à un niveau supérieur de 36% à celui préconisé par les avis scientifiques et ce sans tenir compte des captures russes.
Faute d’accord en vue d’assurer une gestion commune du stock, le taux de capture du maquereau « dépasse largement les limites biologiques de sécurité », juge la Commission.
Cette « guerre du maquereau » a déjà entraîné la perte de la certification de bonne gestion délivrée par le Marine Stewardship Council, un label reconnu par les consommateurs.
Un nouveau règlement qui doit être adopté en septembre par le Parlement européen permettra à l’UE de prendre des sanctions contre les Etats non européens qui mettent en danger la viabilité d’une espèce de poissons par leurs pratiques de pêche.
Les sanctions pourraient consister en des restrictions à l’importation de produits issus de la pêche ou des restrictions à l’utilisation des ports de l’Union par les navires des pays concernés.