Grèce: enquête sur une mystérieuse mutinerie à bord d’un bateau italien

Les rescapés ont été localisés dimanche à bord de canots de sauvetage au large des côtes sud de l’île de Gavdos, à l’extrême sud du pays, près de la Crète.

Recueillis par la police portuaire et conduits au port crétois de La Canée, ils ont affirmé avoir été abandonnés en mer plus tôt dans la matinée par les deux Egyptiens et le Tunisien formant le reste de l’équipage.

Ils ont déclaré que ces derniers avaient pris vendredi le contrôle du bateau, le Fatima II, battant pavillon italien, à l’approche des côtes libyennes, à proximité du port de Benghazi. Le capitaine italien du navire, Gianluca Bianca, et les trois mutins présumés sont portés disparus.

Les garde-côtes italiens ont alerté leurs homogues égyptiens, grecs, libyens, maltais et tunisiens pour retrouver les quatre disparus.

Les trois rescapés italiens auraient entendu des coups de feu avant d’être débarqués du navire sans avoir la possibilité de voir au préalable le capitaine.

« Nous avons peur de ce qui a pu arriver au capitaine Bianca », a déclaré Roberto Visentin, le maire de Syracuse, port sicilien d’où avait appareillé le navire le 10 juillet.

« J’ai toujours dit à mon mari de ne pas faire confiance à ces marins, mais il me disait toujours que ce n’était pas facile de trouver des marins et qu’il devait aller en mer pour ramener de quoi manger à la maison », a confié l’épouse du capitaine, Monica Patania, à l’agence italienne Ansa.

Les autorités portuaires grecques arraisonnent ou portent régulièrement secours dans les eaux nationales à des bateaux-passeurs, convoyant des migrants irréguliers. Elles sont aussi saisies d’affaires de contrebande ou de trafics.

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