« Les actions entreprises par le Venezuela contre le Guyana sont injustifiées et devraient cesser », a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique dans la nuit de jeudi à vendredi.
« Nous travaillons avec nos partenaires dans la région pour éviter une escalade et continuons à suivre la situation de près », a-t-il ajouté.
La tension entre Caracas et Georgetown est montée après le lancement en septembre d’appels d’offres pétroliers par le Guyana, puis le référendum organisé en réaction le 3 décembre au Venezuela sur un rattachement de l’Essequibo, territoire de 160.000 km2 riche en pétrole et ressources naturelles, administré par Georgetown et revendiqué par le Venezuela.
Quelque 125.000 personnes, soit un cinquième de la population du Guyana, vivent dans l’Essequibo, qui couvre les deux tiers de la superficie du pays.
Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo doit être la frontière naturelle, comme en 1777 à l’époque de l’empire espagnol. Le Guyana argue que la frontière, datant de l’époque coloniale anglaise, a été entérinée en 1899 par une cour d’arbitrage à Paris.
En soutien à son ancienne colonie, Londres a envoyé sur place un patrouilleur de la Royal Navy, le HMS Trent, qui effectuait une mission dans les Caraïbes. Le navire doit arriver vendredi au Guyana « pour une série d’engagements de routine dans la région », selon le gouvernement britannique.
Cela a provoqué la colère de Caracas. Le président vénézuélien Nicola Maduro a lancé jeudi des exercices militaires avec quelque 5.600 soldats dans la zone frontalière du Guyana en « réponse à la provocation » du Royaume-Uni.
« La frontière entre les deux pays a été réglée en 1899 par arbitrage international et nous continuons à soutenir l’intégrité territoriale du Guyana, un allié régional important et un partenaire du Commonwealth », organisation composée surtout d’anciennes colonies britanniques, a souligné le gouvernement britannique
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