Ce bateau de 142 mètres, baptisé « The North », a été repéré jeudi par des habitants non loin de l’entrée du port de la ville. Il serait lié à Alexeï Mordashov, l’un des oligarques proches du président russe Vladimir Poutine, visé par les sanctions prises prises par les Etats-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
De nombreuses autorités, notamment espagnoles, italiennes, françaises et fidjiennes, ont saisi des yachts liés à des oligarques russes afin de faire pression sur Vladimir Poutine et son entourage.
Le ministère de la Marine de Hong Kong a déclaré appliquer les sanctions prises par les Nations unies, mais pas celles imposées par des nations ou des groupes d’individus. « Le gouvernement de Hong Kong n’applique pas et n’a pas l’autorité légale pour prendre des mesures sur les sanctions unilatérales imposées par d’autres juridictions », a déclaré vendredi à l’AFP un porte-parole de ce ministère.
M. Mordashov, le principal actionnaire du groupe sidérurgique russe Severstal, est une plus grandes fortunes du pays.
Au début de la guerre en Ukraine, « The North » a mis le cap vers le port de Vladivostok, dans l’est de la Russie, où il s’est ancré début mars.
Selon des sites spécialisés, le navire, qui est évalué à 500 millions de dollars et dispose de deux héliports, d’un cinéma et de cabines de luxe a quitté Vladivostok la semaine dernière.
Un porte-parole de M. Mordashov a déclaré jeudi à Bloomberg News que le milliardaire se trouvait à Moscou et refusait de faire des commentaire à ce sujet.
L’actuel chef de l’exécutif de Hong Kong, John Lee, a lui-même été sanctionné par Washington, tout comme des responsables hongkongais et chinois, en riposte à la loi draconienne sur la sécurité nationale imposée en 2020 par Pékin au centre financier pour mettre fin aux immenses manifestations pro-démocratie.
Le Chine n’a jamais condamné l’invasion russe et rejette la faute du conflit sur les Etats-Unis et l’Otan.
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